mercredi 10 décembre 2014

1ère semaine en Guyane

Après 8 heures de vol depuis Paris, je distingue enfin la cote guyanaise.
à coté de moi, un vieil homme intarissable sur l'Amérique du Sud, me montre par le hublot la ville de Cayenne, les iles du Salut, Kourou,  mais je ne l'écoute que vaguement. Je veux savourer seul ma première vue de mon nouveau monde. Celui que je vais découvrir un an durant.
Le grand virage au dessus de la cote Guyanaise donne la vue d'ensemble des semaines que je vais passer ici avant le Brésil
Pendant le vol, je découvre que mon voisin de siège est un grand ami du propriétaire de la chambre réservé pour ma 1ère semaine. Nickel, nous arrivons sens encombres et gratuitement dans la maison.

Ma chambre (20€/nuit, prix très bas pour Cayenne), est très simple, et surtout étouffante. Quelques heures avant, j'étais dans 15 degrés à Paris, là je suis sous 28 degrés humides. Les préjugés sur la Guyane sont-ils donc complètement fondés? J'aurai tout le temps de vérifier ceci dans les semaines à venir.

Jean, rencontré dans l'avion. Sa vitalité et sa connaissance du pays sont surprenantes


J'ai orienté mes premiers jours vers le repos et l'adaptation au rythme guyanais.
Ce que je découvre à Cayenne est assez surprenant : la ville ressemble en apparence très fortement aux villes ordinaires françaises. Oui, mais seulement d’apparence, car au bout de quelques jours d'imprégnation, on s’aperçoit que finalement, cette ville très complexe par son histoire et ses peuples, n'a de français que ses administrations.

Par la suite, j'ai découvert que la capitale de la Guyane n'est absolument pas représentative des populations et des cultures du département, très variées et complexes à cerner.
Je ne vais pas ici détailler les ethnies et peuples de guyane, mais je tiens à souligner fortement l'impressionnant mélange d'origines et de cultures tenues ensemble ici, entre les Créoles Guyanais, les Créoles antillais, les Amérindiens, les Brésiliens, les métros (blancs de métropole), les Bushinengués, les Hmong, les Chinois, etc.
Malgré tout, j'ai très rarement vu en Guyane des mélanges de communautés. Les communautés vivent ensembles mais restent séparés.
Tous ont une place bien définie (tacitement) dans la société guyanaise, et l'on voit de très nettes disparités. Certains triment dur à la tache sous le soleil pour gagner une misère, tandis que d'autres tiennent des administration de façade, au frais dans des bureaux tout neufs. Leur salaire est celui de la métropole + 40%. D'après ce que j'ai vu, il semble bien qu'il y ai de nombreuses facilités sociales pour le peuple dominant, permettant sans doute à la métropole de maintenir une bonne relation avec ce qui n'est pour elle qu'un centre de lancement spatial.

Plage de Montabo






Mon immersion dans ce nouveau monde ne fait que commencer, et je crois que plus je le découvre, plus je m'y attache. Demain, je pars à l'assaut de la route de l'Est, accompagné de Stehp et Gaëlle, deux amis rencontrés récement à Cayenne.


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