dimanche 26 avril 2015

Mes premiers pas en Argentine : Buenos Aires et environs (+ Uruguay)

Me revoici après quelques semaines d´inactivité sur le blog :-)

Je fais mon entrée en Argentine par les chutes d´Iguazu, puis me dirige vers Posada, dans le but de découvrir l´un des sites les plus remarquables de Mission jésuite.
Le drapeau Argentin, à Buenos Aires.
Mais, accueilli par une pluie diluvienne, accompagné de l´impossibilité de me procurer de l´argent et avec en tête l´idée que finalement voir des ruines ne permet pas forcement de mieux comprendre cette civilisation que dans un livre, je prends directement un autre bus de nuit pour Buenos Aires, la capitale argentine.



(photo internet, puisque je n´y suis pas allé) Les missions Jésuites Argentines et du Paraguay sont un beau exemple de civilisation sociales avancées élaborées entre les XVII et XVIIIeme siècles ap JC. Les indiens Guaranis de la région, d´abord violentés et mis sous esclavage par les Portugais et les Espagnols, ont reçut une protection croissante de la part des missionnaires jésuites. Le poids de ces missionnaires fut á son apogée lorsque le Vatican commença à ne plus accepter la mise en esclavage systématiques des habitants du nouveau monde, appuyé par la monarchie qui voyaient une part trop belle faite aux colons. Ces missionnaires ont créés des micros-civilisations d´indiens libres, et ont apporté la scolarisation, favorisé le développement des arts Guaranis et apporté un fonctionnement sociale révolutionnaire pour l´époque.
J´arrive ainsi à Buenos Aires au petit matin, juste au milieu de la ville à coté du port de plaisance. Tout de suite, je comprends que Buenos Aires n´a absolument rien de commun avec le types des grandes villes Brésiliennes que j´ai connu jusqu’à maintenant. Une ville propre, organisée, riche, moderne, animée 24h/24. (du moins pour ce que j´ai visité).


L´ancien port de commerce, dans un état abandonné et délabré il y a quelques années, fut réaménagé et est maintenant l´un des endroits les plus chics de la ville.


Le dimanche se trouve un marché d´artisanat très impressionnant, dans laquelle on retrouve, m´explique-t-on, l´ensemble de l´artisanat argentin, avec des spécialité du travail du cuire (ce qui parait normal pour un pays dont tout tourne autour de la viande de bœuf).

La librairie El Ateneo Grand Splandid est, à mon gout, à ne pas rater lors de la visite de la ville. Il s´agit d´une immense librairie dans un théatre de 5 niveaux.

(photo issue d´internet) Le Tango est la danse de Buenos Aires par excellence. Même si l´Uruguy se revendique aussi créateur de cette danse, il est indiscutable que c´est ici une institution maitresse de la ville. Et il serait étonnant que vous ne tombiez pas sous le charme de se fabuleux mélange de corps, entre sensualité et violence.

Du fait de sa position géographique stratégique et de son histoire, l´agglomération de Buenos Aires regroupe plus d´un tiers de la population du pays, ce qui en fait aussi la capitale économique, industrielle et culturelle de l´Argentine. C´est donc naturellement dans cette ville que s´est décidé une grande partie de la violente et chaotique histoire du pays.
Entre colonies, dictatures militaires, coups d´états, états extrémistes, révolutions sociales et tentatives républicaines, le pays connait une période très marquante : le régime de Perón, dans les années post-seconde guerre mondiale.Ce président militaire engageât une politique que beaucoup qualifient de confuse, au point de ne pas comprendre son orientation politique : il mène des avancées sociales majeures, avec des principes influencés par le Mussolinisme et le Realpolitik (dans le sens où il mène des actions de politiques étrangères allant à l´encontre de ses principes). La politique de cet homme, grandement respecté par la moitié de la population et haï par l´autre moitié, influence encore la totalité des partis politiques actuels.
On ne peut pas parler de Perón sans mentionner sa femme, Éva Perón, où Évita, qui fut et reste pour tous les Argentins une icone du pays. C´est d´ailleurs vraisemblablement  la nostalgie populaire envers cette femme qui a poussé le peuple à élire Christina, l´actuelle présidente.
Évita, la femme de Perón, lors d´un discours fameux aboutissant à la libération de son mari. Un musé entier lui est consacré, et permet de saisir la situation économique et politique contemporaine argentine.

La ville de Buenos Aires est très marquée par l´influence Parisienne. Il y a 2 siècles, la ville a voulue prendre pour exemple la ville de Paris, considérée comme idéale à l´époque. En plus d´y trouver une obélisque, commémorant ici l´indépendance du pays, on observe très bien l´architecture Parisienne.


Contrairement aux voisins Brésiliens que j´ai trouvé très pacifiques et sans grande volonté de comprendre et de combattre pour leurs idéaux, les Argentins que je rencontre paraissent farouchement engagés et susceptibles. En témoignent ces barricades de sécurité autour de ce qui s´apparente à l´Elysée argentin, tagués de revendications populaires.

Ces tombes, plantées par des anonymes sur la place principale de la ville, rappellent un événement marquant dans l´histoire du pays : La guerre des Malouines, il y a 33 ans, entre les Argentins et les Anglais. Si officiellement cette guerre fut engendrée à des fins d´appropriation d´une île au milieu de rien et dénuée d´intérêts, la réalité fut de remonter la cote de popularité de Margaret Thatcher, et de fédérer le peuple Argentin autour d´une cause faisant oublier la dramatique situation économique d´alors. Une situation ridicule, oui, mais pas plus que la France qui s´occupe de taire des humoristes par voie médiatique, et alimente un débat sur l´évolution du mariage pour oublier la impopularité de ce qui lui sert de président.
L´une des destinations favorite des porteños (habitants de BA), est la ville de Tigre, située sur un magnifique delta navigable. Un train relie directement ces 2 villes.
Gare du Retiro
Débarcadère de Tigre



Le véhicule du préfet.

Le MALBA (Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires) possède de belles oeuvres au niveau 1, mais ce qui est interressant c´est le niveau 2 avec des oeuvres humaines, imposant en quelque sort l´interraction avec le public.



Depuis mon arrivée en Argentine, je vois un mixe entre les voitures comtemporaines et celle d´antant, fonctionnant toujours (et pas seulement pour la déco ou le fun).


Après plus de deux semaines à Buenos Aires, je pars, accompagné de ma professeur d´Espagnol, à la découverte de l´Uruguay. Seul le cours d´eau de la Plata sépare Buenos Aires du tout petit pays Uruguay, qui n´est pas plus grand que 2 fois la Bretagne. Nous prenons le bateau pour Colonia del Sacramento, juste en face de Buenos Aires.

Distantes de seulement 45km, ces deux villes sont pourtant radicalement différentes. Colonia est une toute petite ville, très mignonne et calme. Avec un petit port de plaisance tranquille, et au gré de la visite de la ville, je me dis que si il faut s´installer quelque part un jour, cette ville pourrait très bien faire l´affaire.


Nous décidons de parcourir la belle cote uruguayenne, sous le soleil et surtout au contact d´un peule ultra sympathique. Ici, je comprends pourquoi il fut un temps où l´on appelait l´Uruguay la Suisse de l´Amérique du Sud.
Etant au début de l´automne, les touristes ont déserté les environs, pour notre plus grand  bonheur.
Piriapolis


Le must du must de la cote Uruguayenne fut, pour moi, Cabo Polonia. Un micro village (40 personnes y vivent à l´année), sur une plage accessible seulement par des camions 4x4 ou à pied, dans un parc national.
Ici, seuls une éolienne et quelques panneaux solaires donnent l´energie pour quelques lampes, pas de routes, seulement des hippies, du reggae en douceur, et la plage.
Le village de Cabo Polonia








Le retour à Buenos Aires fut assez dur : trafic incessant, animation 24h/24, gens pressés en costard, tours de verre modernes, population stressée, un petit air de parisien en somme.
Maintenant, je pars sur la route du Sud, le vrai Sud avec des glaçon. Triste séparation avec ma professeur, mais joyeuse route vers l´inconnu.

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