mercredi 13 mai 2015

La Patagonie Argentine

Je continue la découverte de l´Argentine et de ses peuples en prenant la route vers le Sud, direction Patagonie!

Partant de Buenos Aires, je passe d´abord par quelques villes étapes avant de faire un long trajet de 18 heures en bus jusqu´à Puerto Madryn, puis une lente remonté vers Bariloche.





Je fais donc escale à La Plata, la capitale provinciale de l`Etat de Buenos Aires. Cette ville fut créée en 1883, pour donner une capitale provinciale à l´état de Buenos Aires, évitant ainsi à la Ville de Buenos Aires d´être une double capitale. Je m´y suis arrêté seulement pour une pause, mais en rencontrant indépendamment 3 habitants très intéressants et chaleureux qui m´expliquèrent les particularités de la ville, j´y suis finalement resté 2 jours.

Comme pour Brasilia au Brésil, La Plata fut créée à partir de rien, en moins de 5 ans. La ville fut donc dessinée de toute pièce avant la construction, par 2 ingénieurs européens très liés à la Franc-maçonnerie. Il en résulte un plan de ville très surprenant, comprenant une multitude de symboles et concepts propres aux francs-maçons de l´époque.
(photo issue d´Internet) Vue aérienne de La Plata

Le plan de ville de La Plata regorge de symboles. On peut y voir la pyramide et l´équerre, classique symbole des Francs-maçons. Les rues, avenues et diagonales sont numérotés (ex . Rue 15). Le centre géométrique est symbolisé avec l´avenue numéro 13, la Rue 7 contient le bâtiment chef de la ville, et le centre représente aussi la séparation physique entre le pouvoir administratif publique et les pouvoirs religieux (symbolisant l´idée franc-maçonne de la séparation de l´Eglise et de l´Etat).
On observe aussi la disparition d´une partie de l´avenue 52, que l´on suppose cachée sous le cœur de la ville.

Ma route continue, en passant par Mar del Plata, une station balnéaire qui ne m´a tellement pas plus que je n´y suis resté que 3 heures. Tout y est cher, mal organisé, pas forcément beau, et seulement bling-bling.

Les plages de la ville sont privées et payantes. Mais en cette morte saison, personne ne s´y rend.
 Je commence alors mon trajet de 18 heures de bus, vers le froid et le néant de la cote Est patagonique.
Sur plus de 1000 km, la route est droite et entouré d`un paysage désolé. 
J´arrive enfin à Puerto Madryn, situé à proximité d´une péninsule sauvage connue pour ses pingouins, baleines, phoques, lions de mer et cormorans.
Cependant, comme la saison des touristes et des pingouins est déjà passée, j´étais l´un des seuls touristes à me balader dans les environs déserts. Pourtant, j´y ai trouvé un charme rappelant ma ville natale en Bretagne, un jour d´hiver. Un littoral sauvage, un temps froid doux et nuageux avec quelques rayons de soleil réchauffant les cœurs, du vent, la tranquillité, des gens simples et chaleureux.

Malgré la présence de quelques agences d´excursions encore ouvertes qui proposent pour cher le tour de la péninsule en espérant trouver quelques animaux marins, je décide de louer un vélo pour quelques pesos, et commence un petit tour au Sud de la ville. Mon idée semble bien bonne car les habitants que je rencontre me confirment qu´à cette époque il est impossible de voir quoique ce soit, à part quelques éléphants de mer. En revanche, il semble qu´en saison ce soit un spectacle formidable de voir les centaines de baleines s´approcher à quelques mètres seulement du rivage.





Avec mon vélo, je m´éloigne peu à peu de la ville. Les couleurs de ce ciel menaçant avec la ville en fond m´ont parut magnifiques.
Bien que la ville soit connue pour ses plages en été, l´arrivée de l´hiver signe l´abandon des touristes et le retour à la vie paisible des locaux. En discutant avec l´un d´entre eux, je comprend que la véritable économie de cette ville vient de l´usine de fabrication d´aluminium (la seule d´Argentine). Port stratégiquement bien positionné pour recevoir la matière première et ensuite exporter l´alu fini, il bénéficie aussi d´une bonne alimentation électrique venant d´un barrage hydraulique permettant l´industrie lourde.
Personne sur la plage, à part les vestiges des festivités estivales.

Une demi-journée sur une route déserte au milieu de rien avec mon vélo, pour finalement arriver dans un parque naturel oú habitent quelques éléphants de mer.

Éléphants de mer


Cette construction est étonnante je trouve. Je ne suis pas maçon, mais j´ai des doutes sur la formation des batisseurs du coin ...
Finalement, Maria Fé, ma professeur d´espagnol, me rejoint et nous partons ensemble en bus vers le Sud de la cordillère des Andes.

En traversant le pays, nous trouvons bon nombre de pâturages oú broutent les bœufs que j´ai trouvé si bons dans les assiettes de Buenos Aires. 



Peu avant notre destination, El Calafate, nous découvrons au petit matin un délicieux paysage montagneux. Ce qui est étonnant, c´est que ces montagnes surgissent de nul part, dans une immense plaine sans relief, ce qui permet de voyager sur une route toute droite et horizontale dans un paysage de montagnes. 
L´attraction principale de la petite ville de El Calafate est le parque naturel national, détenant un superbe glacier très facilement accessible.

Ce glacier est devenu très attractif par sa grandeur et par son accessibilité. Il avance de 2 mètres par jour, et d´immenses pans de glace s´effondrent très fréquemment, provoquant un bruit d´orage surprenant. En cette saison morte, la combinaison "pas de touristes + couleurs d´automne" est pour moi la meilleure qui puisse exister!



El Calafate est sur la fameuse Route 40, magnifique par ses paysages et par les villes et parques traversés dans toute la Patagonie. Malheureusement, une partie est fermée en début d´hiver.

Après El Calafate, nous nous sommes rendus dans à la capitale de la randonnée de montagne, El Chalten.




Belle vue de la fenêtre de l´hostel, dans un chalet typique et traditionnel.





Un nouveau grand trajet en bus (23 heures entre El Chalten et Esquel), me permet de perfectionner mon niveau d´Espagnol avec ma prof.
Une pause à Rio Gallegos nous permet de goûter à de beaux paysages et à des chaleureuses rencontres, le temps de quelques heures.
En Argentine, nombreuses sont les expressions poétiques de rue. Pour moi, cela confirme mon ressentiment d´un peuple engagé sur des idées et idéaux de vie, marquant ainsi une nette différence avec le peuple Brésilien restant pacifique en majorité.

Rivage de Rio Gallegos, juste avant Ushuaïa.


Le bus repart, et plonge dans la nuit par un dernier soubresaut du Soleil.



Nous arrivons à Esquel, juste avant Bariloche. Petite ville tranquille, pas très jolie mais pittoresque et avec une bonne ambiance.
Les pigeons du coin.Il y en a partout.
Notre route vers le nord de la Patagonie continue. C´est ainsi que nous faisons connaissance, en attendant le bus pour Bolson, d´un vieil homme du patelin d´à coté. De fil en aiguille, nous nous retrouvons dans sa maison avec sa famille et ses animaux.

La maison familiale se situe entre les montagnes des Andes. La famille vie du potager, des 4 ou 5 boeufs annuels, les poulets et le troc. Avec l´argent de la vente du cuire, la famille peut s´acheter des produits de base comme le sel (pour la conservation des viandes car il n´y a pas d´accès à l´electricité), la farine et le riz.

Ce taureau de 12 ans est le gardien de la propriété. Mais sa réelle fonction est de faire des petits.
La petite dernière, Noémie, 2 ans et demi, est habituée à sa vie de campagnarde et n´hésite pas à déplumer le poulet fraîchement tué par sa mère.

La grand mère

Me voilà sur le cheval de la famille, qui sert autant pour se rendre au champ que pour aller en ville.

Avant de partir, une photo de la famille s´imposait.

La famille, moi et ma prof d´espagnol.

Nous tentons le stop et arrivons à Bariloche, l´un des objectifs de mon voyage en Patagonie. Un village d montagnes ressemblant à s´y méprendre à un village Suisse, avec un grand lac, les montagnes, les forets et les chocolats.
La suite dans un prochain article ...







1 commentaire:

  1. continue comme ca tu me fais rever !!!
    o top ton blog
    a+ (christophe f)

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