mardi 7 avril 2015

Finir le Brésil en beauté : les Foz d'Iguaçu

Agacé par les contraintes administratives liées à ma tentative d'extension de visa touristique au Brésil, je décide de quitter le pays pour me rendre en Argentine, en passant par les formidables et mémorables Chutes d'Iguaçu.

(Image issue d'internet) Les chutes d'Iguaçu sont une Merveille naturelle classée au Patrimoine mondal de l'Unesco, formées de près de 300 cascades de 70 à 90 mètres de haut.   




Pour cela, 11 heures de bus, une halte à Curitiba, et 14 autres heures de bus pour Foz de Iguaçu. Eh oui, c'est long de traverser le Brésil!


La route vers le Sud Ouest devient montagneuse, et le climat se refroidit peu à peu (on descend en dessous de 18  degrés Celsius!!) 
Mon étape à Curitiba fut motivée par les éloges qu'en faisait mon guide (livre), et aussi pour éviter 25 heures de route d'affilées. Curitiba est fière de se présenter comme une ville très moderne de type européenne, car essentiellement habité par de riches Brésiliens et des immigrés européens devenus businessmen.

Effectivement, la ville est très propre, et très moderne. Mais les gens suivent aussi le modèle, et sont tout aussi chaleureux qu'un parisien dans le métro un lundi à 6h du matin. Et en ce qui concerne les prix, je pense qu'ils sont calqués sur la Suisse.

La ville de Curitiba est l'une des plus verte du pays, avec ses très nombreux parcs et jardins

Les immeubles modernes semblent sortir de la foret un peu partout.
Ce batiment est le musée Oscar Niemeyer, dessiné par lui même. Oscar est l'architecte qui a dessiné la ville de Brasília,  construite au milieu de rien en 1960 et devenue depuis la capitale politique du Brésil.
Le prix du billet d'entré du musée ne me permet pas de vous dire ce qui s'y trouve.

Au centre de la ville, un énième parc.

(private joke)
Curitiba est aussi et surtout le point de départ de belles ballades dans les montagnes environnantes. Un train touristique fait découvrir un paysage grandiose pour un prix tout aussi grand. Mais après mûre réflexion, je me suis dit que des paysages bien plus beaux seront sûrement sur ma route en Argentine, au Chili et au Pérou, donc autant réserver cet argent pour de meilleurs moment.

Et finalement, ce meilleur moment est venu 3 jours plus tard, lorsque j'ai vu la foule attendant pour acheter des billets d'entrée pour les chutes d'Iguaçu. Un bruit familier me fit lever la tête en l'air pour voir apparaître un hélicoptère, qui vient se poser à quelques centaines de mètres derrière des arbres. Je me rend sur l’héliport, achète un billet pour 350$R (100€), puis décolle 5 minutes plus tard pour survoler les chutes.

Evidemment, quand j'ai vu l'appareil dans lequel je montais, je me suis rappelé le nombre de mauvais DI ...
Signalons toute de même l'extraordinaire taux de disponibilité de la machine, car léntreprise transporte tous les jours plus d'une centaine de personne, alors qu'elle ne possède que 3 appareils.

Les brésiliens, comme les français, ont toujours cette tendance à se précipiter à l'entrée des portillons. Une aubaine pour moi, qui suis resté en retrait pour monter en dernier, donc juste à coté du pilote, c'est à dire à la meilleure place. 



Le pilote, assez jeune, était joueur et nous à fait ressentir les fameux G, avant d`arriver au chutes.





Sur cette photo, en bas à gauche apparaît la passerelle destinée aux touristes. Elle donne une bonne échelle des chutes.


Je dois avouer que les sensations de cette expérience ont été véritablement très intenses, avec ce mixte entre le plaisir de voler et celui d'entrer dans ce paysage grandiose, agrémenté d'une touche de nostalgie apportée par la puissance du Rotor marseillais.

Notons aussi la présence, à l'entrée du parc national d'Iguaçu, d'un petit marché traditionnel indien, ternu par des artisants vêtus d'habits et para traditionnels en plumes et peintures. A titre de comparaison, il serait tout aussi ridicule de voir un marché tenu par des gaulois à Paris. Aujourd'hui, le jeune amériendien est vêtu d'Addidas de contrefaçon, porte des Ray-ban et marche la tête incliné vers son Samsung comme tous les homo-smartphonus de la planète.
Sur le chemin du retour, on a une belle vue sur la foret locale. Ce qui n'est pas indiqué  c'est que c'est tout ce qui reste de ce qui était la 2ème plus grande foret après l'Amazonie. Les 95% de surfaces disparuts sont maintenant principalement utilisés pour la culture de soja, exporté en Europe pour nourrir les animaux et les végétariens ... 
Les chutes d'Iguaçu se situent la frontière entre le Brésil, le Paraguay et l'Argentine. Très proche de ce site merveilleux se trouve le barrage d'Itaipu, qui fut le plus grand barrage au monde avant la construction de celui des 3 gorges en Chine.
Il permet aujourd'hui d'alimenter 20% de la demande totale du Brésil, et 90% de la demande paraguayenne, ce qui qui représente au total plus que la demande française en un seul barrage.
Le site contient 20 turbines de 700 MW, dont 2 ont étés construites par Alstom. La construction, qui n'a demandé que 7 ans, fut dirigée par des ingénieurs étrangers.


Pour donner une echelle, le batiment à peu près au centre de l'image fait 7 étages, et semble tout petit.
Le gros tuyaux blanc est à comparer avec la taille du camion. 


Sur le barrage

Outre sa grandeur exceptionnelle, ce qui l'a rendu célebre est le soucis écologique qu'il a engrangé, comme pour toute construction de barrage mais cette fois-ci dans des proportions immenses. 

Aujourd'hui, le film de propagande diffusé au début de chaque visite du barrage annonce à quel point la Direction de la construction du barrage fut soucieuse de son impact environnemental. Cependant, selon de multiples sources, il semble que cet impact ait été pris en compte seulement après de très violentes confrontations avec les indiens et autres habitants locaux. Outre quelques mesures partiellement satisfaisantes, la Direction a mis en place des actions permettant un joli discours autour du barrage. Par exemple, elle dit fièrement investir dans des véhicules électriques pour amoindrir l'impacte ecologique. C'est très joli, mais les voitures achetées ne servent qu'à montrer qu'elles existent, et seraient encore plus écolo si elles n'étaitent pas là. En revanche, les bus de tourisme exploités par le Barrage tournent bien au diesel ...


Mais n'oublions pas que ce barrage est une opportunitée énergétique très interressante permettant un accès pas trop cher à l'électricité par les populations environnantes.



Cette visite fut ma dernière journée au Brésil. Je suis maintenant en Argentine, à Buenos Aires, où j'ai décidé de rester quelques semaines, histoire d'apprendre un peu l'espagnol.

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