vendredi 9 janvier 2015

Macapa, le passage dans l'hémisphère Sud

Nota : j´'écris avec un correcteur Portugais et un clavier qwerty, d'où le grand nombre de fautes...


Après une "pause" d'un mois à Cacao, me voici partit pour le Brésil. Le trajet classique à partir de la Guyane consiste à se rendre à Saint-Georges de l'Oyapoque pour traverser le fleuve frontière, puis de prendre le bus pour Macapa.

Info voyageurs : Bus Cayenne-->St-George 30 euros pour 2h15. Depart à Cayenne le long de la rivière à coté du marché.

Je pensais rester à St-Georges pour visiter un peu, mais d'une part on m'a indiqué qu'il n'y a pas grand chose à y voir, et d'autre part l`hôtel que j'avais réservé ne reçoit pas après midi. J'ai donc rejoint Oyapoque pour y loger.
Ville d'Oyapoque

J'ai rencontré à Cayenne un voyageur qui me disait avoir logé à Oyapoque dans un carbet pas cher,
 "Chez Rona". J'ai donc demandé à un piroguier de m`y enmener, pour 5 euros.
La propriété de Rona donne sur le fleuve.



Ma chambre dans une petite cabane au fond du joli jardin de Rona.

Saint-Georges et Oyapoque sont reliés par un pont, jamais ouvert. Depuis la fin de sa construction (financé par l'Europe), la douane française attend les voyageurs passant par le pont fermé coté brésilien ...
Cette situation semble due à une confrontation politique et économique entre les deux pays.

Le pont fermé ...

La ville vit du commerce et de pêche. Il y a environ 200 petits bateaux de pêche artisanale, œuvrant dans l'estuaire du fleuve. Cet estuaire est réputé comme l'un des dernier vivier halieutique du Brésil, selon un brésilien rencontré dans un bar et parlant quelques mots de français.


Bateaux de pêche artisanale (on va vite avec les pirogues, d'où la mauvaise qualité de la photo)
A marée haute, ces bateau partent en mer

Pirogues pour la traversée


Info Voyageurs : Les bus (omibus en Brésilien) pour Macapa partent à 12h00, 17h00 et 18h00 du terminal, situé á quelques km de la ville (demander un taxi, 30 Reaìs). Changer l'argent avant le départ. Le trajet vers Macapa dure entre 9 et 15 heures selon les difficultés, et coûte 92 Reaís. Arrêt de 15-20 minutes pour manger (self et épicerie). Des taxis attendent à l'arrivée, et connaissent les hôtels de la ville. Trajet pour 30 R).

Sitôt partit, nous sommes arrêtés par la police militaire, armée de bombes ... anti-moustiques. Tout le monde descend du bus pour la désinfection.
Ensuite, nous reprenons la route, qui se transforme rapidement en piste sur une centaine de kilomètres.


Proche d'Oyapoque, le paysage est très vallonné et cultivé. Il s'agit de vallées déboisées. Plus on s'éloigne de la ville, plus la foret reprend le dessus. Le reste de la route (550 km) est dominé par la foret.

Pas de problèmes particuliers le long du trajet, la piste est en bon état, le bus est confortable, les gens sont sympas.
La route n'est qu'une piste car elle traverse des villages amérindiens sur 100 km. Bitumer la route demande de détruire ces villages.
Lors de notre passage dans les villages, les enfants courent derrière le bus, et parfois on s’arrête pour prendre des passagers. Le contraste est saisissant entre les gens du village qui sont pour ainsi dire nus, et ceux qui ce sont mis en tenue de ville pour monter dans le bus.
Passage sur un pont près d'un village



Lors d'un arrêt dans un self-service, je vois François Hollande à la télé, puis des images d'ambulances, de police armée, de militaires à Paris, ainsi que des manifestants brandissant des pancartes de Charlie Hebdo. Il semble que des violences ont eu lieu, mais je ne comprends pas ce qui est dit en Portugais. Toutes les chaines de télé en parlent, et les passagers du bus aussi. Les brésiliens sont choqués de voir cette violence à Paris ...



Je vois ces images de Paris alors que je suis sur une route dans la foret amazonienne, dans l'une des seules maisons connectées au réseau électrique. Dans les villages amérindiens, l´eau courante ne l'est que pendant les pluies, et l'électricité est rare. Les habitants n'ont pas d'argent, mais ne sont pas pauvres pour autant car leur façon de vivre n'est pas connecté au système monétaire.
Ils sont par conséquent mis à l'écart des évolutions technologiques et des facilités sociales, comme l'accès à l'école par exemple. Mais leur école à eux, la Foret et les savoirs Ancestraux, est bien plus adaptée à leur mode de vie que ne l'est notre école ...

J'arrive à Macapa à 2h30 du matin. Taxi direction l'hotel.

Macapa est sur la rive gauche de l'Amazone. Le fleuve est tellement large qu'on ne voit pas l'autre rive.


Parmi les "attractions touristiques" de la ville, il y a le Fort San José. Malheureusement, le sens du patrimoine culturel n'est pas très poussé ici, d'oú un certain état d'abandon du site.
La ville grouille de partout, le bruit est omniprésent et l'ambiance est festive. Des magasins de tout s’imbriquent les uns dans les autres, entre les stands de restauration, les vendeurs de télécommandes et les magasins de vêtements.
Fort San José. Un impulsion à l’essor touristique est parvenu à en faire un musée, mais l'abandon s'en est vite emparé comme beaucoup de chose ici. 

Monument du Passage à la latitude 0 (passage du Nord au Sud et vice versa)


Les trajets se font en Moto-taxi, pour 5-10 R$ selon distance et tête.

Esplanade du Fort


Bière brésiliènne

16 R$ (5,4euros) le plat et la bière.

Après avoir cherché un cyberespace pendant 4 heures en sillonnant la ville en long et en large, voilá que j'en trouve un juste à coté de mon hotel.
Je profite d'une très bonne connexion internet et d'un bon pc pour checker mes mails et écrire cet article. Mais la clim est glaciale, je m'en vais vite fait.!
Maintenant, direction Santana pour embarquer le bateau qui va à Santarèm.

Pour les voyageurs : http://www.brasilyane.com/index.php/destinations-bresil/visiter-l-amapa/515-macapa

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