mardi 20 janvier 2015

Descente de l'Amazone, Santarém

Grand malheur : toutes mes photos ont été perdu lors du transfert sur un ordi public de cyber café!
Je suis un peu, voir beaucoup, démoralisé par cette perte, et les 2 articles suivants vont être sens photos :-( Pour agrémenter un peu, je vais me servir de quelques photos internet.

À Oyapoque, Rona m'avait conseillé de me rendre dans sa ville natale, Santarèm, afin de remonter une partie de l'Amazone.
Convaincu par ses conseils, je me retrouve à Santana, ville de départ des bateaux pour Santarèm.
Santana est une ville centrée sur le transit de marchandises et de passagers. La ville est pauvre, comme une bonne partie du Nord du pays, mais l'ambiance diurne est assez agréable.



Les bateaux pour la remontée de l'Amazone sont tous similaires : en bois ou à coque métalliques, vieux mais bien entretenus, accueillant les passagers sur 2 ou 3 étages. Les gens amènent leurs hamacs (la remonté vers Santarèm dure plus de 2 jours), et la nourriture est comprise dans le prix (140$R).
Photo issue d'internet : le bateau pour Santarèm



Photo issue d'internet : Tous les passagers apportent leur hamac

La remontée de l'Amazone est réputée plus intéressante que la descente car, pour éviter le courant contraire, les bateaux longent les rives. Pour descendre avec le courant, les bateaux vont au centre, et on voit beaucoup moins de choses.
La variété des paysages tout au long du trajet est saisissante. Comme quoi l'Amazonie est loin d'être une vaste étendue de foret monotone. Parfois on aperçoit de grandes prairies marécageuses où s'abreuvent les buffles et quelques chevaux sauvages. De hautes falaises se dressent aussi de temps à autre, ainsi que des montagnes verdoyantes.




Le moteur du bateau surchauffe, alors le capitaine coupe le moteur principal régulièrement. Dans la salle des machines, il fait une chaleur torride étouffant les mécanos qui tentent de bricoler le moteur.
La table à manger est juste à côté du moteur. Le bruit assourdissant écourte la durée du repas et oblige a parler avec les gestes.

Fréquemment, nous nous faisons aborder par de petites pirogues, desquelles descendent très habillement des enfants pour vendre leur produits ; fromages de buffle, cœur de palmier, fruits, glace de riz et autres produits locaux.
De temps à autres, les passagers balancent dans l'eau des sac en plastique remplis de vêtements ou de denrées. Des pirogues d'enfants se jettent sur ces sacs.
On comprend donc à quel point le passage des bateaux de passagers est important pour la population habitants le long de l'Amazone. Le commerce n'est pour eux pas complètement nécessaire car leur pêche est souvent suffisante, mais leur permet un mode de vie plus "simple" (achat de moteur pour leur pirogue par ex.) et moins isolé.
Photo issus d'internet : cette image est éloignée de la réalité car dans les faits personne ne vient en aide aux enfants qui montent dans les bateaux pour vendre leur produits. J'ai vu de petites fillettes de 7 ans ou moins attraper le bateau (qui avance à 12 nœuds) par un morceau de ferraille, puis amarrer sa pirogue et monter dans le bateau avec une agilité déconcertante.

Arrivé à Santarèm, je dépose mon sac dans un hôtel et me rend dans un bar où je rencontre un brésilien qui parle anglais. Le premier depuis mon arrivée au Brésil!
Il me propose fièrement de rencontrer sa famille, et c'est alors que je me retrouve chez lui en compagnie de ses parents, frères et sœur.
Au gré des conversations, je comprends que toute sa famille est heureuse d'accueillir un étranger chez eux. Je reste ainsi quelques jours à découvrir leur monde.

Son frère Rapahaël, étudiant en philosophie (ce qui est très rare ici), insiste pour me faire office de guide dans les environs de Santarèm. C'est ainsi que je me retrouve à Alter do Chao, un petit coin sympa à l'écart de Santarèm, qui bénéficie de très jolies plages et petites îles vierges en raison de la rencontre du fleuve Tapajós et de l'Amazone.
Photo issue d'internet : Plages d'Alter do Chao
Malgré un grand nombre de touristes massés  dans un ou deux endroits, il est toujours possible de trouver une plage quasi déserte.

Raphaël me guide aussi dans sa "montagne", pour un joli point de vue sur la ville et sa banlieue. Sa famille, là où je logeais 4 jours durant, habite dans une maison très modeste dans un quartier de la banlieue. Malheureusement je n'ai plus les photos rhhaaaa!!
Une organisation entre voisins s'est construite pour pallier les différents manques dus à la pauvreté. Ainsi, ils se partagent une voiture entre 5 familles, et une cabane sanitaire fut construite entre eux.
Les repas sont pris de manière tout à fait individuel, chacun prenant son repas quand il veut et où il veut. Il sont composés de riz, de spaghetti et de haricots rouges mijotés, auxquels on ajoute soit du poulet soit du poisson, et parfois du bœuf. Dans tous les cas, on ajoute toujours de la farine de manioc. Cela ressemble à de la semoule de blé cru, en plus gros, que l'on mélange au plat.
Dans les familles moins pauvre et dans les resto, cette farine est revenue dans des jaunes d’œufs et dans de l'ail, ce qui constitue le farofa.

J'avoue que la rédaction de cet article est très frustrante car sans photos c'est pas simple, alors je vais m’arrêter ici. Mais l'article suivant aura le même problème car à l'heure où j'écris ces lignes je suis à Belèm.