Coté Nord Pérou, la zone est sèche, pauvre, avec des montagnes en gravats où rien ne pousse à part les cailloux et la poussière, rendant les gens peu aimables entre eux et encore moins avec la nature, loin d´être accueillants, habitants dans de très moches maisons mal entretenues qui tiennent à peine debout.
Coté Sud Equateur, un léger vent constant s´engouffre entre les montagnes verdoyantes pour le plus grand plaisir des champs d´éoliennes et des vaches broutant paisiblement dans de vastes prairies. La population, qui prend soin de ses maisons et de ses villages malgré ses manques de moyens, vie dans une harmonie entre l´organisation du monde occidentale et l´art de vivre Sud Américain, d´où certainement leur amabilité surprenante me rappelant le pacifisme des Brésiliens mêlé à la sympathie des Uruguayens,
L´idéal compromis dont je parle tant depuis le début de mon voyage existe donc.
Au loin le village de Vilcabamba. |
Une courte escale dans la ville de Loja me montre l´organisation équatorienne calqué sur l´occident. Mais c´est la ville de Cuenca qui me surprendra le plus. D´une splendeur architecturale incroyable, la ville bénéficie d´une douceur de vivre que je n´ai jamais vue dans une grande ville. Et contrairement au Pérou où les klaxons démarrent en même temps que le moteur et ne s´arrêtent qu´une fois le moteur coupé, ici pas de cacophonie de klaxons. Les gens roulent paisiblement et bien.
Le patrimoine architectural de la ville est immense, et ne s´arrête pas au seuls environs du centre. |
À la quête d´un livre sur l´Equateur, je rencontre par hasard, dans la maison qui sert de bureau au haut clergé, un jeune homme, Francisco, qui me fait visiter la ville, et par la même occasion me fait rencontrer son oncle, le directeur de la Maison de la Culture. J´en repars alors les bras chargés de livres en guise de dons de la part du ministère de la culture équatorienne.
Francisco use aussi de ses relations pour m´obtenir l´autorisation de me rendre sur le toit de la cathédrale, et admirer ainsi la ville dans son ensemble.
Francisco et moi, sur le toit de la cathédral de Cuenca. |
Parmi les belles rencontre, il y a celle d´un couchsurfer, Ivan, chez qui j´ai logé une semaine. Un dentiste qui cherche à apprendre l´anglais en accueillant chez lui des étrangers, et en échangeant sur la culture et la gastronomie des autres pays.
Le directeur de la Maison de la Culture rencontré quelques jours plus tôt m´invite à l´ouverture d´une exposition d´Art. Je me retrouve alors, un verre de vin à la main, dans une galerie remplie d´artistes et de critiques d´Art.
Ivan et Francisco durant le vernissage à la Maison de la Culture. |
Le long d´une route, je rencontre cette dame cuisant des poulets et des cuys (gros cochons d´inde) destinés à la famille et aux voisins. |
Dans les environ de Cuenca, il y a aussi Sigsig, une ancienne citée pré-inca aujourd´hui surtout connue pour ses fabriques de Panama, un chapeau traditionnel confectionné à la main. Le coût varie en fonction de la qualité, entre 5 dollars pour un chapeau laissant passer la lumière jusqu´à 250 dollars pour un chapeau ne laissant pas passer l´eau.
Le cochon est aussi très présent dans la région, et tous les marchés offrent des plats à base de délicieux cochons grillés servis avec des patates frites et la fameuse sauce Ari à base de délicieuses tomates de arbole (tomate d´arbre)
Face à la découverte de ce beau pays, je décide de rester un peu pour en profiter d´avantage. J´ai donc trouvé un petit paradis dans lequel travailler un peu et surtout apprendre la vie de paysans locaux.
Le calme et la douceur de vivre du Sud de l´Equateur m´a aussi enfin permit de répondre à bien des questions que j´avais en suspend depuis un bon bout de temps. Maintenant, je sais ce que je vais faire à la suite de mon voyage. Je sais aussi que mon futur projet implique mon retour en France en fin d´année, et de reprendre sereinement mon ancien travail.
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