dimanche 20 septembre 2015

Adorable Equateur

En passant la frontière entre le Nord du Pérou et le Sud de l´Equateur, on change complètement de monde.
Coté Nord Pérou, la zone est sèche, pauvre, avec des montagnes en gravats où rien ne pousse à part les cailloux et la poussière, rendant les gens peu aimables entre eux et encore moins avec la nature, loin d´être accueillants, habitants dans de très moches maisons mal entretenues qui tiennent à peine debout.
Coté Sud Equateur, un léger vent constant s´engouffre entre les montagnes verdoyantes pour le plus grand plaisir des champs d´éoliennes et des vaches broutant paisiblement dans de vastes prairies. La population, qui prend soin de ses maisons et de ses villages malgré ses manques de moyens, vie dans une harmonie entre l´organisation du monde occidentale et l´art de vivre Sud Américain, d´où certainement leur amabilité surprenante me rappelant le pacifisme des Brésiliens mêlé à la sympathie des Uruguayens,
L´idéal compromis dont je parle tant depuis le début de mon voyage existe donc.


La nature, très bien conservée et d´une variété surprenante pour ce si petit pays, prend une place importante pour la population qui prend conscience du joyaux sur lequel elle vit. Cette fleur est pour moi une bonne représentation du Sud de l´Equateur : Un beau pays, avec des gens agréables et des conditions de vie simples mais enviables.



Ma première étape est le village de Vilcabamba. Les grandes montagnes participent à la création des nuages, qu´ils bloquent ensuite et donne à la ville la constante impression qu´il va pleuvoir, sans donner de résultats finalement. Les petites montagnes, trop petites pour arrêter les nuages, se révèlent au contraire arides. Enfin, la vallée est parcourue par une rivière rendant la nature prospère et verdoyante.





Au loin le village de Vilcabamba.





Une courte escale dans la ville de Loja me montre l´organisation équatorienne calqué sur l´occident. Mais c´est la ville de Cuenca qui me surprendra le plus. D´une splendeur architecturale incroyable, la ville bénéficie d´une douceur de vivre que je n´ai jamais vue dans une grande ville. Et contrairement au Pérou où les klaxons démarrent en même temps que le moteur et ne s´arrêtent qu´une fois le moteur coupé, ici pas de cacophonie de klaxons. Les gens roulent paisiblement et bien.


Le patrimoine architectural de la ville est immense, et ne s´arrête pas au seuls environs du centre.



À la quête d´un livre sur l´Equateur, je rencontre par hasard, dans la maison qui sert de bureau au haut clergé, un jeune homme, Francisco, qui me fait visiter la ville, et par la même occasion me fait rencontrer son oncle, le directeur de la Maison de la Culture. J´en repars alors les bras chargés de livres en guise de dons de la part du ministère de la culture équatorienne.
Francisco use aussi de ses relations pour m´obtenir l´autorisation de me rendre sur le toit de la cathédrale, et admirer ainsi la ville dans son ensemble.



Francisco et moi, sur le toit de la cathédral de Cuenca.

Le marché de Cuenca diffère des marchés Sud américains. Les produits sont globalement les mêmes qu´au Pérou, mais les stands sont organisés par type, sont officiels et ont des rapports de contrôles hygiéniques, C´est pour moi la première fois depuis 8 mois que je vois ça.
J´avais en tête l´idée de passer seulement un ou deux jours a Cuenca, mais finalement je suis resté plus d´une semaine, entre la découverte de ses splendeurs, les rencontres et les randos dans les jolis parcs nationaux des environs.
Parmi les belles rencontre, il y a celle d´un couchsurfer, Ivan, chez qui j´ai logé une semaine. Un dentiste qui cherche à apprendre l´anglais en accueillant chez lui des étrangers, et en échangeant sur la culture et la gastronomie des autres pays.


Le directeur de la Maison de la Culture rencontré quelques jours plus tôt m´invite à l´ouverture d´une exposition d´Art. Je me retrouve alors, un verre de vin à la main, dans une galerie remplie d´artistes et de critiques d´Art.

Ivan et Francisco durant le vernissage à la Maison de la Culture.
Les activités cyclistes et de randonnée ne manquent pas dans le coin, avec de superbes sentiers biens balisés, entre 2 heures et 3 jours de marche.








Le long d´une route, je rencontre cette dame cuisant des poulets et des cuys (gros cochons d´inde) destinés à la famille et aux voisins.

Au détour d´un champ de pommes de terres, je rencontre Georges avec qui je reviens en ville.  Il m´explique comment il vie avec sa famille de sa petite exploitation agricole. Comme la plupart des gens ici, il ne possède pas de moyens motorisés pour l´aider à cultiver ses terres. Il me présente aussi son étable, où 15 vaches sont traitées manuellement chaque jour.


Dans les environ de Cuenca, il y a aussi Sigsig, une ancienne citée pré-inca aujourd´hui surtout connue pour ses fabriques de Panama, un chapeau traditionnel confectionné à la main. Le coût varie en fonction de la qualité, entre 5 dollars pour un chapeau laissant passer la lumière jusqu´à 250 dollars pour un chapeau ne laissant pas passer l´eau.

Le cochon est aussi très présent dans la région, et tous les marchés offrent des plats à base de délicieux cochons grillés servis avec des patates frites et la fameuse sauce Ari à base de délicieuses tomates de arbole (tomate d´arbre)
















Face à la découverte de ce beau pays, je décide de rester un peu pour en profiter d´avantage. J´ai donc trouvé un petit paradis dans lequel travailler un peu et surtout apprendre la vie de paysans locaux.

Le calme et la douceur de vivre du Sud de l´Equateur m´a aussi enfin permit de répondre à bien des questions que j´avais en suspend depuis un bon bout de temps. Maintenant, je sais ce que je vais faire à la suite de mon voyage. Je sais aussi que mon futur projet implique mon retour en France en fin d´année, et de reprendre sereinement mon ancien travail.

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